Où partez-vous cet été?

L’assouplissement des mesures de confinement rime avec un prochain retour à la normalité.

Une normalité que beaucoup attendent, comme un Graal ultime qui prendra la suite de cette période de pandémie.

Pourtant, difficile de ne pas penser à la crise sanitaire et économique qui s’annonce.

Et le contexte actuel a déjà profondément impacté nos vies, nos comportements et notre manière de vivre ensemble.

On constate deux approches, complètement opposées.

  • D’un côté, une approche qui préconise de revenir au plus vite au «business as usual», sans tirer aucune leçon de cette crise. Après tout, tout allait très bien avant, n’est-ce pas?
  • De l’autre, une approche plus nuancée, qui voit dans cette crise une opportunité de repenser notre mode de vie et notre rapport à la consommation, à l’environnement et au monde économique.

«Après la crise du coronavirus, il faudra combattre ceux qui vous diront qu’il faudra continuer comme avant», déclarait la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury dans une interview récente.

Dans ce contexte qu’en est-il alors de nos vacances estivales?

Pour le moment, l’incertitude règne et les projets de voyages plus ou moins lointains semblent fortement compromis.

Les vacances en Suisse sont dès lors une alternative plus réaliste.

En effet, Simonetta Sommaruga déclarait dernièrement dans une interview: «Le Conseil fédéral souhaite que la population puisse passer des belles vacances, et en toute sécurité, en Suisse.»

C’est non seulement une très bonne nouvelle pour le tourisme local, mais cela offre un avant-goût du probable changement qui se profile pour l’industrie du tourisme à l’ère post-Covid-19.

On est très loin d’un retour au fameux «business as usual».

Dans un épisode récent du podcast «The Future of Travel» de l’agence Quo, Nicolas Mayer, directeur associé du Centre mondial d’excellence pour le tourisme de PwC, s’est exprimé sur ce sujet.

Selon lui, «les destinations faisant partie du tourisme de masse appartiennent au passé».

Dans son analyse, il prédit que dans un monde post-Covid-19, le nouveau consommateur tournera le dos au tourisme de masse et aux destinations bondées, sortant de ce traumatisme collectif bien plus conscient de l’hygiène, de la distance et de l’isolement.

En fait, cela pourrait enfin être l’occasion pour le tourisme durable d’émerger davantage, les visiteurs de demain cherchant une interaction beaucoup plus forte avec les communautés locales et les écosystèmes.

Et vous, comment allez-vous voyager «après»?

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